Coronavirus : huit centres de consultations spécialisées dans le Val-de-Marne

Dans le sillage de Champigny, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Créteil, Limeil-Brévannes, Mandres-les-Roses, Nogent et Saint-Mandé, ont mis ou se préparent à mettre des locaux à disposition pour accueillir des patients soupçonnés d’être touchés par le Covid-19.


Champigny, mercredi. Le gymnase Pascal-Tabanelli pourra recevoir jusqu’à 15 patients par heure. LP/C.L

Le tissu médical val-de-marnais se met « en ordre de marche » pour lutter contre le coronavirus. Partout dans le département, des communes ouvrent depuis quelques jours des « centres de consultation médicale » dédiés aux personnes soupçonnées, par leur médecin ou autre professionnel santé, d'être porteur du Covid-19.

Dans le sillage de Champigny, depuis mardi, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Créteil, Limeil-Brévannes, Mandres-les-Roses, Nogent et Saint-Mandé, ont mis (ou se préparent à mettre) à disposition d'infirmières et médecins ici un gymnase, là une maison des associations.

Autant d'initiatives lancées, en partenariat avec l'agence régionale de santé (ARS), par les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Des organes de coordination créés par une loi de 2016, et destinés à favoriser les interactions entre travailleurs médicaux, paramédicaux et médico-sociaux de communes voisines.

« Sur rendez-vous et uniquement sur rendez-vous »

« Les CPTS se mettent progressivement en ordre de marche dans le Val-de-Marne, toutes ne sont pas encore en fonctionnement, explique Jean-Noël Lepront, médecin généraliste et secrétaire général du conseil de l'ordre des médecins du département. Tout le monde a un peu été pris de court quand le virus s'est invité dans nos foyers. Ces centres sont un vrai travail collectif. »

Objectif du dispositif : faciliter la prise en charge de soignants souvent confrontés aux limites spatiales de leurs cabinets (double file pour éviter le mélange des patients) et à la pénurie de matériel de protection, masques en tête.

N'auront accès aux centres temporaires que les patients redirigés par leur médecin généraliste, le « 15 », un infirmier ou un pharmacien. « C'est sur rendez-vous et uniquement sur rendez-vous, répète Jean-Noël Lepront. Les centres ne seront pas ouverts au public. Il ne faut surtout pas que les gens viennent spontanément. On ne les laissera pas rentrer. »

À l'intérieur, des consultations seront organisées dans des conditions optimales, entre désinfection des cabinets provisoires après chaque entretien et espace assurant le respect des règles de distanciation. Des rendez-vous médicaux, donc, mais pas de diagnostic au coronavirus.

« Le test n'est pas l'alpha et l'oméga »

« Le test n'est pas l'alpha et l'oméga, insiste Frédéric Villebrun, médecin et coprésident de la CPTS de Champigny. Et puis, il y a entre 30 et 40 % de faux négatifs [tests négatifs qui n'auraient pas dû l'être]. Le plus important c'est la clinique : étudier les symptômes des patients, et ne faire tester que les plus graves. »

Si les symptômes ne sont pas « trop inquiétants », le patient devra rester cloîtré chez lui une quinzaine de jours. Jean-Noël Lepront développe : « On n'enverra vers les labos de test [NDLR : trois dans le Val-de-Marne] que trois cas : les personnels de santé avec symptômes ; les personnes très symptomatiques avec des risques graves ; les personnes avec plus faibles symptômes mais avec facteur de comorbidité, comme l'insuffisance respiratoire. Aujourd'hui, c'est simple : on ne teste pas 85 % des gens. »

Source : Le Parisien, cliquez-ici pour lire l'article

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